Thursday, 1 December 2011

Le constructivisme

            En ce qui concerne le constructivisme, nous avions un texte à lire par Mucchielli à ce sujet. Selon Mucchielli, « le monde et l’individu forment une totalité construite par le sujet » (Mucchielli, 1994, p. 81). Mucchielli mentionne Lewin (1930) et son « concept d’espace de vie » démontrant que toutes les décisions prises par un individu vivant dans une société quelconque seront affectées par l’environnement de celle-ci (Mucchielli, 1994, p. 81). De plus, Lewin soutient qu’ « il se comporte dans un monde de valeurs attribuées aux éléments clés de cet environnement » (Mucchielli, 1994, p. 81). Mucchielli souligne ensuite Mead (1934) qui, quant à lui, sera le premier à introduire la « notion d’interaction dans les sciences humaines » (Mucchielli, 1994, p. 83). Il soulève que le « Moi » ne peut exister qu’à travers les interactions sociales et que la pensée humaine serait aussi basée sur les interactions avec les autres, car elle démontre une certaine « aptitude progressive à adopter le point de vue d’autrui sur soi » (Mucchielli, 1994, p. 83). Mead soulève alors que l’action individuelle n’est pas possible, qu’ « il n’existe qu’un « acte social » », ou  si on préfère, une action incluant 2 personnes ou plus (Mucchielli, 1994, p. 83). Il ajoute que pour que le message transmis ait un sens, il faut que l’individu qui transmet le message ressente la même réaction, dans son propre organisme, qu’il essaie de susciter chez son partenaire (Mucchielli, 1994, p. 84).  Mead évoque donc non seulement les notions d’ « interaction et de construction collective du sens, mais aussi les notions de système et surtout de rétroaction anticipatrice » (Mucchielli, 1994, p. 84). Dans le texte de Mucchielli, on mentionne aussi Bateson (1936) et son apport à la théorie du constructivisme. Selon l’auteur, il « fera avancer la réflexion en montrant d’une part comment l’ensemble des comportements des individus d’une société forme un tout cohérent dont on peut expliciter les « prémisses » fondatrices et, d’autre part comment les interactions humaines ont une propriété caractéristique fondamentale : celle d’induire chez l’interlocuteur des réactions spécifiques » (Mucchielli, 1994, p. 84). Il appellera cette dernière caractéristique fondamentale la « schismogénèse » (Mucchielli, 1994, p. 84). Selon Mucchielli, ce serait Bateson qui aurait introduit l’analyse des interactions dans le champ des sciences humaines (Mucchielli, 1994, p. 85).
Pour continuer, dans le même texte de Mucchielli, on mentionne aussi l’école de Palo Alto, dont on a parlé un peu plus tôt, qui vient reformuler la notion de « schismogénèse » de Bateson en « parlant de position supérieure (haute) et de position inférieure (basse) » (Mucchielli, 1994, p. 85). Selon le point de vue de l’école de Palo Alto, celui qui occupe la position supérieure « dirige et détient la responsabilité de l’interaction” alors que celui qui occupe la position inférieure « s’ajuste et répond aux initiatives » de la personne occupant la position supérieure (Mucchielli, 1994, p. 85). Mucchielli mentionne par après le point de vue d’Adler (1919) par rapport au constructivisme. C’est d’Adler que provient « la première idée de « construction de la réalité » avec la notion de « réalité fictionnelle » construite par le malade pour se protéger » (Mucchielli, 1994, p. 86). Le malade utilise alors la « notion de fiction » afin de se sentir mieux, d’avoir plus d’espoir envers la guérison de sa maladie (Mucchielli, 1994, p. 86). On mentionne par après l’idéologie de Piaget qui est aussi constructiviste, car « pour lui, l’origine de la connaissance se situe dans l’activité pratique et cognitive du sujet et non dans le monde extérieur seul ou dans l’appréhension sensorielle » (Mucchielli, 1994, p. 87). Pour terminer, Mucchielli soulève le point de vue de Weiner et son apport au constructivisme introduisant la notion de rétroaction, « à l’origine de la notion de causalité circulaire » (Mucchielli, 1994, p. 90).

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